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L'Internationale No Talent No Limit
Après une semaine d'expérimentation en compagnie du chorégraphe et metteur en scène Dave Saint-Pierre autour de l'opus « Small is beautifull », en résidence aux Ateliers Frappaz (CNAR) à Villeurbanne, nous avons posé la première pierre de « l'Internationale No Talent No Limit ».

J'annonce officiellement aujourd'hui le jaillissement d'un nouveau courant esthétique néo actuel contemporain dit de... « l'Internationale No Talent No Limit ».

J'invite les génies avec ou sans talent néo-actuel-contemporains en rupture avec notre époque actuelle contemporaine à rejoindre...« l'Internationale No Talent No Limit ».

« No Talent » parce qu'aux vues de ce que nous réserve le monde actuel contemporain, nous n'avons plus rien à perdre et qu'en conséquence, nous n'avons plus peur de rien et surtout pas du ridicule. Une fois le ridicule admis, un champs des possibles s'ouvre alors sans contrainte et sans limite.


« No Talent No Limit » ouvre un nouveau champs d'exploration où la vie et l'art ne font plus qu'un, où l'art est ce qu'il doit être : une forme de résistance. Nous ne renonçons pas à la société actuelle contemporaine, nous nous jouons d'elle pour, au final, la saborder. « No Talent No Limit » n'est pas un acte désabusé mais un éclat de rire déflagrant face au monde actuel contemporain. L'écroulement de notre civilisation, le démasquage de l'oligarchie ploutocratique, ne fait qu'annoncer la fête (sobre et silencieuse) à venir...
Expérience réalisée suite à la résidence en mai aux Ateliers Frappaz, CNAR à Villeurbanne : extrait vidéo SMALL IS BEAUTIFUL.
Aujourd'hui à Paris, on peut voir une exposition sur Van Gogh et Artaud, les suicidés de la société... Nous sommes dans un monde qui fait le culte des morts mais dans lequel il n'y pas de place pour les vivants.

La petite performance du 29 mai dernier de Deborah de Robertis au musée d'Orsay était une oeuvre bien vivante, elle, malgré le « rappel à la loi ». Peut-être que, dans un siècle, on exposera son corps momifié, les jambes écartées, le sexe ouvert, dans un musée en « miroir à l'origine ». Qui Sait ? Quels sont les critères pour juger ? Où commence la censure ?

Van Gogh et Artaud étaient-ils des aliénés authentiques ? Ce sont des hommes qui ont préféré devenir fous, dans le sens où socialement on l'entend, plutôt que de forfaire à une certaine idée supérieure de l'honneur humain.
« Nous sommes dans un temps où il faut choisir entre renoncer à être un homme ou devenir un aliéné évident. Mais quelle garantie les aliénés évidents de ce monde ont-ils d'être soignés par d'authentiques vivants ? » Antonin Artaud

« No talent No limit » est une invitation à la désertion.

J'ai invité Dave Saint-Pierre à rejoindre « l'Internationale No Talent No Limit ». Nous vous donnons rendez-vous à l'automne pour une chorégraphie sans mouvement...
Bruno ROBERT
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